"(...) Sébastien Berlendis publie L'autre pays, court texte qui nous procure un plaisir simple, fait de fraicheur et de lumière. Le livre tient du carnet rédigé à cheval et de la poésie en prose où l'auteur exhale son spleen d'Ostuni. Il part de Turin jusqu'au bord du Tibre, en passant par Rimini et Tarente (...) Le narrateur feint de rechercher quelqu'un, une femme aimée, mais c'est de lui qu'il parle. L'habite une étrange nostalgie d'une Italie qu'il n'a pas connue, comme si ce sentiment pouvait être héréditaire. Un curieux symptôme, qui n'est pas sans nous émouvoir. L'auteur écrit encore pour les flâneurs et les amoureux (...) il ne fait pas que voir et écrire, il filme aussi. Un dos nu de femme, superbe image, le sommet d'une hêtraie des Pouilles. Berlendis a l'art du flou artistique, celui de l'ellipse, à merveille (...)". Etienne de Montety
L'autre pays dans Livres Hebdo:
"L'autre pays esquisse une nouvelle fois la figure incertaine et mouvante d'un narrateur qui porte l'Italie dans son cœur. Il traverse villes et paysages en solitaire, flottant dans ces mêmes lieux intimes où "les routes amoureuses croisent les routes familiales" (...) La rêverie est sa compagne de voyage. Elle convoque les fantômes, superpose les images (...) C'est une traversée de ruines. Le récit tire sa force élégiaque, sa grâce tendue et mélancolique de ces décors désertés, maisons inhabitées, villas d'un autre siècle, pensions de bord de mer (...) Dans un moment de contemplation, le voyageur "regrette de ne pas avoir d'enregistreur pour retenir cette vibration". L'écrivain n'en a pas besoin: il possède déjà des capteurs hautement sensibles". Véronique Rossignol